[Etapes de l'enquête]
[Inconvénients]
[Organisation] [Les archives]
[Quelques repères]
[Les outils modernes]
[Quelques adresses]
[Liens] [A lire]
Les archives
Le mur des cent ans
Les archives d'état civil sont conservées cent
ans et plus en mairie et au tribunal d'instance, après
quoi elles sont envoyées aux archives départementales.
Les registres sont libres d'accès quand ils ont plus de
cent ans, et des copies peuvent être délivrées
quand ils ont moins de cent ans. Cependant il faut être
ayant droit direct pour y avoir accès. Donc si vous prouvez
votre filiation directe, la loi vous autorise à avoir
communication des documents d'état civil de moins de 100
ans. Au-delà, vous pouvez consulter librement les registres
des mairies ou leur double aux Archives départementales.
Mais il faut se rendre sur place car, en règle générale,
aucune recherche n'est faite par correspondance.
De génération en génération, vous
arriverez assez facilement à remonter jusque vers le début
du XIXe siècle. Chaque fois que vous retrouverez un bisaïeul
ou trisaïeul, allez dans son village. Demandez à
la mairie le registre des concessions du cimetière. Sur
place, vous trouverez peut-être une tombe. Parlez avec
les habitants, ils vous raconteront l'histoire du pays et, pourquoi
pas, celle de votre ancêtre.
Les archives municipales
Première porte à pousser: celle de la mairie
de la commune où sont nés vos parents. Leurs actes
de naissance et de décès y sont, mentionnant les
dates et le lieux de naissance de vos grands-parents... Cependant,
on ne peut consulter ces documents sur place. Il faut en demander
une copie intégrale par écrit, en joignant une
enveloppe timbrée pour le retour (trois semaines de délai
minimum) plus un timbre pour les frais de photocopie.
Les archives religieuses
Ces archives recensent les naissances, mariages et décès
antérieurs au 20 septembre 1792. Depuis 1539, les curés
enregistraient les baptêmes et, à partir de 1579,
les mariages et les décès. Auparavant, seuls quelques
évêques répertoriaient leurs ouailles (le
plus vieux registre date de 1334). En 1667, le Code Louis institua
la confection d'un double de ces registres pour le greffe. Tous
ces actes ont été transférés aux
archives départementales.
Les archives catholiques.
Une bonne partie se trouve aux archives départementales,
mais aussi à la Maison diocésaine de Paris: 8,
rue de la Ville-I'Evêque, 75008, tél. 01 49 24 11
11.
Le centre de généalogie protestant.
Créée en 1977, cette association a entrepris de
constituer un fichier central des noms de familles protestants
et guide toutes personnes désirant faire des recherches:
54, rue des Saint-Pères, 75007 Paris, tél. 01 45
48 62 07.
Le Cercle de généalogie juive.
Fondée en 1985, il a pour objectif d'aider les personnes
désireuses de reconstituer leur famille à travers
le monde: 14, rue Saint-Lazare, 75009 Paris, tél. 01 40
23 04 90.
Les archives départementales
Elles permettent d'obtenir les renseignements d'état
civil antérieurs à la Révolution mais aussi
pour la période courant de 1800 à 1940. On peut
y consulter les cadastres, sur les quels sont indiqués
les lots et les noms des propriétaires Vous y trouverez
aussi les minutes notariales, mine de renseignements sur les
contrats de mariage, les baux, les fermages, les actes de vente,
les contrats d'apprentissage, etc., ainsi que dates d'incorporation
d'un aïeul et le numéro de son régiment (ce
qui permettra de se renseigner par la suite au Service historique
de l'armée). Il existe un centre d'archives par département,
soit 95 en France métropolitaine et 8 dans les DOM-TOM.
Les Archives nationales
On n'entre aux Archives nationales que pour des recherches
très précises et toujours après s'être
adressé aux archives suscitées. Tous les noms des
propriétaires terriens depuis l'époque des grands
seigneurs y sont répertoriés. N'y recherchez pas
votre aïeul forgeron, mais si votre ancêtre a occupé
un poste officiel, il y possède un dossier. Pour consulter,
vous devez vous inscrire (15 €) en présentant une pièce
d'identité:
60, rue des Francs-Bourgeois, 75141 Paris cedex 03.
Les autres archives
Pour retrouver un ancêtre militaire, s'adresser au Service
historique de l'armée de terre: pavillon des Armes, château
de Vincennes, 94303 Vincennes, tél. 01 41 93 34 33. Les
archives concernant les troupes coloniales sont à disposition
à la section ancienne des Archives nationales ou au Centre
des archives d'outre-mer: 29, chemin du Moulin-Detesta, 13100
Aix-en-Provence, tél. 04 42 93 38 50.
Quant aux Francais ayant résidé à l'étranger,
ils sont enregistrés à l'ambassade ou au consulat
du pays concerné, puis centralisés aux archives
du ministère des Affaires étrangères (service
central de l'état civil:
5 et 6, rue Louis-Barthott, BP1056; ou 11, rueMaison-Blanche,
44035 Nantes, tél. 02 51 77 30 30) ou au dépôt
des Archives diplomatiques de Nantes:19, rue du Casterneau, 44000
Nantes, tél. 02 51 77 25 25.
Enfin, sachez que, depuis 1938, les mormons microfilment les
archives du monde entier. En France, 55 départements ont
déjà été recensés et 25 sont
en cours d'archivage. Centre généalogique des Mormons:
64, rue de Romainville, 75019 Paris, tél. 01 42 45 29
29 ou Minitel 3615 SDJ.
Les recherches à Paris sont difficiles
Enquêter sur la capitale est plus que laborieux, car
les documents paroissiaux et les registres d'état civil
ont péri dans les flammes. Le Palais de justice brûla
en 1618 et en 1776, la Révolution anéantit la majorité
des registres en paroisses... Tout cela ne fut rien à
côté de la Commune: l'Hôtel de Ville partit
alors en fumée avec près de 5000 registres antérieurs
à 1792 et 7500 établis entre 1792 et 1859; le Palais
de justice fut aussi incendié, emportant les doubles de
ces registres. Plus de sept millions d'actes furent ainsi perdus,
dont un tiers seulement a pu être reconstitué. On
peut toutefois s'adresser à la direction des Archives
de Paris (tél. 01 53 27 41 23), qui regroupe les archives
reconstituées ainsi que les archives paroissiales qui
échappèrent au feu; consulter aussi les minutes
notariales dans le Minutier central, qui se trouve aux Archives
nationales.
Lire les documents anciens: la paléographie
Au-delà de la Révolution, le déchiffrage
de documents d'archives devient rude. Le tracé des lettres
varie selon les régions, l'orthographe est soumise à
l'attraction de pays voisins ou à de vieilles coutumes.
Une initiation au latin s'impose si l'on souhaite faire des recherches
poussées, surtout dans les régions de l'Est. Les
habitudes d'écriture de l'époque nous sont peu
familières. Le tracé d'une lettre change selon
sa place dans le mot. Le "s" et le "f" se
ressemblent, de même que le "n" et le"u".
Les contractions et les abréviations sont courantes :
"sr" pour sieur, "ch" pour chevalier et "
f'me " pour ferme par exemple. Enfin, l'orthographe varie
beaucoup selon le niveau d'instruction de ceux qui rédigeaient
les documents. La paléographie permet de surmonter ces
difficultés. Cette science déchiffre les écritures
anciennes. Des cours sont dispensés par les associations
de généalogie et aux archives départementales
(75 € à 120 € l'année, pour un cours par semaine).
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